Dialyse à domicile
Des traitements de suppléance sont possibles au domicile du patient. Ces techniques de domicile (hémodialyse ou dialyse péritonéale) offrent davantage de flexibilité, plus de liberté et moins de fatigue pour le patient. La dialyse peut alors être réalisée en soirée, de nuit ou selon l’emploi du temps défini avec l’équipe médicale.
La dialyse à domicile s’adresse à des patients préalablement formés, en mesure d’assurer couramment tous les gestes nécessaires à leur traitement. Le traitement s’effectue avec l’assistance d’une tierce personne (proche) ou d’un(e) infirmier(e) libéral(e) également formé(e) à la technique.
L’ECHO sur les régions des Pays de Loire et le département du Morbihan prend en charge les patients dialysés à domicile. L’établissement assiste les patients dans leurs installations d’équipements techniques et matérielles utiles au traitement.
La Pharmacie à Usage Intérieur de l’ECHO assure également la livraison des consommables nécessaires à la dialyse, au domicile du patient.
L'Hémodialyse autonome
L’hémodialyse consiste à épurer le sang en utilisant un rein artificiel (filtre). Cette technique nécessite la création d’une fistule artério-veineuse (FAV) ou la pose d’un cathéter.
L’hémodialyse peut être pratiquée par le patient lui-même à son domicile, 3 fois par semaine ou en dialyse quotidienne, suivant la prescription médicale.
La formation des patients
Une formation permet à la personne hémodialysée d’accéder à l’autonomie totale pour la dialyse à domicile. La durée de la formation est variable selon le degré de l’acquisition de l’autonomie de chaque personne. L’équipe du Centre de formation aide le patient et son entourage à acquérir les éléments nécessaires à la compréhension et à la prise en charge de l’insuffisance rénale et de la dialyse pour lui garantir une véritable autonomie.
Ce traitement s’adresse au patient :
- autonome dans son traitement, capable d’assurer tous les gestes nécessaires au traitement et notamment, de se piquer seul ou avec l’aide d’une tierce personne
- dont le domicile est éloigné d’une unité de dialyse
- pour lequel les horaires des séances de dialyse en unités sont incompatibles avec ses activités professionnelles
- disposant d’une pièce permettant de réaliser les séances de dialyse dans de bonnes conditions d’hygiène et d’asepsie
- disposant également d’un local de stockage pour les produits pharmaceutiques et le petit matériel nécessaire à la dialyse
- dont le domicile est accessible facilement pour les livraisons et le ramassage des Déchets d’Activité de Soins à Risque Infectieux (DASRI)
Un suivi régulier est organisé avec votre médecin néphrologue et l’équipe soignante.
Vie quotidienne et hémodialyse
L’hémodialyse est généralement compatible avec une activité professionnelle et le patient peut, en accord avec son néphrologue, adapter les horaires de la dialyse à ses activités.
Avec une fistule, grand nombre d’activités sportives sont possibles à condition de ne pas entrainer de fatigue excessive et de ne pas nuire à l’abord vasculaire.
La présence d’un cathéter est, quant à elle, plus restrictive.
L’avis préalable du médecin néphrologue est nécessaire.
La dialyse péritonéale (DP)
La dialyse péritonéale est réalisée au domicile du patient ou dans un établissement d’hébergement (maisons de convalescence, de retraite, …).
Qu’elle soit manuelle ou automatisée, cette technique est pratiquée par le patient lui-même, avec une tierce personne ou un infirmier libéral.
En quoi consiste la dialyse péritonéale (DP) ?
La dialyse péritonéale utilise les propriétés du péritoine, fine membrane vivante semi-perméable, qui entoure les intestins. Cette membrane possède des qualités physiques permettant des échanges entre d’une part le sang, chargé de toxines, contenu dans les vaisseaux intestinaux et d’autre part le dialysat. Cette technique utilise le péritoine comme filtre, très richement vascularisé.
Illustration de l’échange : la cavité péritonéale du dialysat souillé est vidée. La cavité est ensuite remplie avec 2 à 3 litres de dialysat frais.
La Dialyse Péritonéale Continue Ambulatoire (DPCA)
La DPCA est réalisée avec des poches dont le contenu est introduit naturellement dans l’abdomen par simple gravité et en est retiré, après quelques heures, de façon manuelle. Cette technique nécessite plusieurs cycles dans une même journée. Les poches de dialysat sont ainsi régulièrement renouvelées.
La Dialyse Péritonéale Automatisée (DPA)
Dans ce cas, la dialyse se fait avec un appareil appelé cycleur qui, la nuit, assure les échanges de façon automatique.
Formation à la technique de DP
À l’ECHO, l’équipe du Centre de formation aide le patient à acquérir les éléments nécessaires à la compréhension et à la prise en charge de l’insuffisance rénale et de la dialyse péritonéale selon les aptitudes et la volonté d’autonomie du patient.
Méthodes de dépistage simples et faciles à réaliser :
- dont l’état de santé le permet, sur indication d’un médecin néphrologue
- autonome dans son traitement, capable d’assurer tous les gestes nécessaires au traitement et notamment, de se connecter seul ou avec l’aide d’une tierce personne ou d’un(e) infirmier(e) libéral(e)
- disposant d’une pièce permettant de réaliser les séances de dialyse dans de bonnes conditions d’hygiène et d’asepsie et équipée d’un point d’eau
- disposant également d’un local de stockage pour les produits pharmaceutiques et le petit matériel nécessaire à la dialyse
- dont le domicile est accessible facilement pour les livraison
Les règles d’hygiène sont très importantes pour éviter toute infection au moment des changements de poche. Le patient devra donc respecter les règles d’hygiène qui lui seront communiquées.
Un suivi régulier est organisé avec votre médecin néphrologue et l’équipe soignante.
Vie quotidienne et dialyse péritonéale
La dialyse péritonéale n’est pas fatigante car elle ne provoque pas de chute tensionnelle. Il est facile d’adapter les horaires des échanges de dialyse à l’activité professionnelle.
La plupart des sports sont possibles, à condition de ne pas entrainer de fatigue excessive et de prendre certaines précautions.
L’avis préalable du médecin néphrologue est nécessaire.